Entre Paris et
Washington, la lune de miel est finie
Les motifs de
désaccords se sont accumulés ces derniers mois entre les présidents français et
américains.
Quand il repartira de France, deux jours
après le
tweet ravageur qui a accompagné son arrivée sur le sol parisien, le président américain aura-t-il à nouveau
cédé au charme de l’accueil français, qui l’avait si favorablement impressionné
lors de sa visite le 14 juillet 2017 ? « Donald Trump a besoin d’être flatté et
ébloui, commente Irene Finel-Honigman, professeure de relations internationales
à l’Université Columbia de New York. Il est obsédé par les parades, par les
réceptions, et Emmanuel Macron l’a très bien compris ».
Pourtant, la relation entre les deux chefs d’Etat a un peu tourné au vinaigre
après la « bromance » des premiers mois, quand les deux hommes la jouaient
ami-ami et vantaient leur « relation personnelle »… alors que les motifs de
désaccords s’accumulaient. Malgré le travail au corps de Macron, le locataire
de la Maison Blanche a continué de faire cavalier seul : retrait de l’accord de Paris
sur le climat puis de l’accord sur le nucléaire
iranien, imposition de tarifs sur
les importations d’acier et d’aluminium… en dépit des mises en garde de l’Union
Européenne. «Il n’a aucune connaissance historique»
Et c’est bien là que le bât blesse : « Donald
Trump ne sous-estime pas vraiment l’Union Européenne, mais il n’a aucune idée
de comment ça fonctionne, explique Irene Finel-Honigman. Il n’a aucune
connaissance historique, ça ne l’intéresse pas ». Il a d’ailleurs coutume
d’appeler l’UE d’un terme aussi nébuleux que méprisant : le « consortium ».
Quand il ne la taxe pas directement d’« adversaire », lui qui trouve le Brexit
« formidable ».
Le président s’étonne encore de ne pas
pouvoir nouer de relations bilatérales avec chacun des pays de l’UE, indépendamment
de Bruxelles, comme il avait tenté de le proposer au Français. Mais pour
l’enseignante, les relations entre l’UE et les Etats-Unis pourraient s’améliorer dans les
prochains mois si les chefs d’Etat capitalisent leurs efforts contre un
concurrent commun : la Chine.
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